Jusque-là systématiquement visés par les plans d’économies du gouvernement (au même titre que les biologistes), les radiologues sont par principe très vigilants au moment de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par le Parlement.
En 2014, sur les 2,4 milliards d’euros d’économies dans le champ de l’assurance-maladie, l’effort demandé aux biologistes et aux radiologues s’élèvera à 130 millions d’euros. Mais fait nouveau, pour la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), cet effort est placé sous des auspices moins défavorables que précédemment.
Certes, la profession ne peut se satisfaire d’être une énième fois victime de décotes tarifaires. Mais elle apprécie au moins que ce soit désormais un accord conventionnel, négocié avec l’assurance-maladie, qui fixe les règles du jeu et permette d’atténuer et de lisser les économies sur trois ans (avenant 8). Entre 2013 et 2015, la radiologie verra ainsi ses tarifs diminuer de 180 millions d’euros (permettant de financer les revalorisations d’autres spécialités dans le cadre de la CCAM technique).
Chat échaudé
« Jusqu’à présent, nous sommes dans le respect de la signature de cet accord pluriannuel, note le
Dr Jacques Niney, président de la FNMR. Certains signes vont dans le bon sens. Les années précédentes, la Cour des comptes pouvait préconiser jusqu’à 500 millions d’économies sur notre dos ! Ce n’est pas le cas cette année ». La FNMR rappelle avoir contribué aux redressements des comptes de la Sécurité sociale à hauteur de 600 millions d’euros depuis 2007...
Même s’il entretient de « bons rapports » avec la ministre de la Santé, le Dr Niney prévient : « Jusqu’à l’adoption définitive du PLFSS, nous resterons attentifs. Nous avons encore en tête le coup assassin du gouvernement précédent et des 200 millions d’économies supplémentaires demandés à la profession dans le cadre du Plan Fillon II ». Un nouveau coup bas se traduirait par une grève immédiate des professionnels, menace la Fédération.
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