L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a officiellement mis fin à la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du Truvada (emtricitabine et ténofovir disoproxil fumarate, Gilead) dans l'indication de la prophylaxie pré-exposition chez les personnes adultes à haut risque d'acquisition du VIH.
Cette RTU a été mise en place en France en janvier 2016. À ce jour, plus de 3 000 personnes ont reçu du Truvada dans ce cadre, selon l'ANSM. En août 2016, la Commission européenne a accordé une extension d’AMM au Truvada dans cette indication, rendant la RTU redondante.
L'ANSM rappelle que la PrEP doit s'insérer dans un ensemble de mesures de prévention, proposé aux populations à fort risque de contamination. Le risque de néphrotoxicité à long terme lié au TDF est également souligné par l'agence, qui recommande une surveillance régulière de la fonction rénale. Le dépistage du VIH tous les 3 mois, déjà pratiqué dans les structures ayant ouvert une consultation PrEP, est également préconisé par l'ANSM, compte tenu du risque de séroconversion non nul.
Dans le cadre de l’AMM européenne, l'ANSM met à disposition plusieurs documents (disponibles ici) : une brochure d’information sur la PrEP, une check-list pour l’initiation et le suivi des sujets traités, une carte de rappel des modalités de prise du médicament et des rendez-vous, d’un courrier de liaison entre le prescripteur initial (médecin spécialiste hospitalier et/ou exerçant en CeGIDD) et le médecin généraliste, en cas de renouvellement de la prescription de Truvada par ce dernier.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation