L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s’est réunie aujourd’hui en urgence avec des néphrologues et des associations de patients pour évoquer les risques potentiels associés à un produit de dialyse au citrate. Saisie la semaine dernière par l’association Renaloo, l’ANSM s’est penchée sur une étude présentée devant un congrès de néphrologie, le 3 octobre dernier, faisant état d’une surmortalité de 40 % des personnes traitées avec ce liquide de dialyse, mis sur le marché en 2012, par rapport à celles traitées avec d'autres produits.
Un soupçon de morts prématurés
Le produit au citrate incriminé est utilisé dans le traitement de 20 % des 47 000 patients souffrant d’insuffisance rénale. Selon le quotidien « le Monde », qui a dévoilé l’alerte sanitaire mardi soir, « des centaines de personnes dialysées pourraient avoir perdu la vie prématurément ». Ce soupçon découle d’une communication du Dr Lucile Mercadal (INSERM et hôpital de la Pitié-Salpêtrière) basée sur une étude menée à partir des données du registre REIN (Agence de biomédecine). L’AP-HP a émis des « réserves » sur cette étude « qui n’a pas fait l’objet de publication dans une revue ». L'ANSM a donc réalisé aujourd’hui une « contre-expertise » avant le lancement d’un éventuel « plan d’action » indique l’Agence qui doit rendre ces conclusions dans la soirée.
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