Prix des médicaments : les industriels dénoncent des attaques « injustes et blessantes »

En réponse aux récentes campagnes de la Ligue contre le cancer et de Médecins du Monde sur le prix des médicaments, les entreprises du médicament (LEEM) publient ce mardi, dans des quotidiens nationaux, une lettre ouverte dans laquelle ils revendiquent leur « fierté d'agir pour la santé ».

Les présidents et directeurs généraux de laboratoires représentés au conseil d’administration de leur syndicat patronal en sont les signataires, pour le compte des 270 entreprises du secteur en France. Leur objectif est de « répondre par des faits à ces campagnes injustes et blessantes » pour tous les acteurs de l'industrie et pénalisantes pour la réputation du secteur.

« Imaginer que les entreprises du médicament spéculent sur l'aggravation des maladies comme le cancer est injurieux pour notre industrie et pour nos 100000 salariés en France », affirment les signataires.

S'ils reconnaissent que le débat sur les coûts de l'innovation est « légitime », les dirigeants des entreprises du médicament invitent toutefois à se « libérer des caricatures ». « Les enjeux doivent être posés de façon transparente, les solutions débattues avec l'ensemble des acteurs », écrivent-ils.

Le médicament, souvent un bon coût

« La plupart des médicaments ont un prix particulièrement compétitif en France et le médicament est très souvent la solution de santé la moins coûteuse pour la collectivité », ajoutent les industriels, qui énumèrent plusieurs maladies et le prix de leur traitement : l'ulcère gastrique (moins de 10 euros), vaccins contre la polio, diphtérie ou rougeole (moins de 12 euros), pneumonie (moins de 20 euros).

Les signataires retracent les progrès apportés par l'industrie pharmaceutique dans la lutte contre le sida, l'hépatite C, le diabète ou l'hypertension artérielle. « En France, un cancer sur deux est désormais guéri et une hépatite C est soignée en quelques semaines », rappellent les dirigeants des laboratoires. « Oui, l'industrie sauve des vies », concluent-ils.