LE GOUVERNEMENT a chargé l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) d’enquêter sur la situation économique des pharmacies qui « se dégrade rapidement ». Dans sa lettre de mission à l’IGAS, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, lie les difficultés actuelles du secteur « à un changement du contexte économique, marqué par une plus grande maîtrise des dépenses remboursables des produits de santé ». Xavier Bertrand charge l’IGAS d’émettre des propositions sur « une évolution du mode de rémunération » des médicaments remboursables, « destinée à se substituer à la marge dégressive lissée ». Cette marge dégressive lissée sur les médicaments remboursables a été instaurée en 2000 pour atténuer l’impact de la progression des prix et des volumes des médicaments. Or, ces dernières années, « prix et volumes baissent tous les ans » du fait des politiques d’économies en matière de santé, souligne Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui rappelle que la France est passée de 2,8 milliards de boîtes de médicaments remboursables vendus à la fin de 2005 à 2,58 milliards cinq ans plus tard. Sans oublier la montée en charge des génériques dont le coût est en moyenne inférieur de 30 % aux princeps dont ils sont la copie.
L’IGAS doit rendre son rapport le 30 avril au plus tard, en restant dans certaines limites. Ses recommandations ne devront en effet pas occasionner de surcoût pour l’assurance-maladie.
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