Plus d’un mois après le tremblement de terre de Port-au-Prince, les associations humanitaires sur place sont toujours sur le qui-vive. « On sait quand une situation d’urgence commence, on ne sait jamais quand elle finit », souligne Jean-Roch Serra, directeur général de l’organisation médicale la Chaîne de l’Espoir, associée à Tulipe pour la fourniture des médicaments au cours de cette mission à Haïti. Pour lui, la phase d’extrême urgence arrive à sa fin et l’on entre maintenant dans une phase d’urgence qui devrait durer trois à quatre mois.
« Après les premières semaines de primo urgence, les besoins existent toujours », renchérit Erwan Le Grand, directeur général d’Aide médicale internationale (AMI), autre partenaire de Tulipe. Il craint, comme il a pu le constater lors de précédentes missions, que les consommables soient de plus en plus difficiles à se procurer au fur et à mesure que la crise se fait oublier.
« Ce qui nous fait toujours cruellement défaut, c’est l’accès à des morphiniques pour pouvoir faire des anesthésies dans des conditions optimales et soulager les douleurs postopératoires », indique pour sa part Jean-Roch Serra. Mais la situation devrait prochainement s’améliorer. Tulipe a, en effet, obtenu l’autorisation de l’AFSSAPS* de stocker et d’acheminer ce type de produits depuis une dizaine de jours.
* Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
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