L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce la mise en place d'un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) afin de produire un avis sur le rapport bénéfice/risque des implants Essure.
Ces dispositifs contraceptifs sont au cœur d'une polémique, à la suite d'une mise sous surveillance par la FDA consécutive au signalement de plus de 5 000 effets indésirables. En France, une action en justice a été lancée contre le fabricant Bayer Healthcare, tandis que le Collège national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF) a mis sur pied un groupe de travail dédié, et préconise de lancer une enquête publique auprès des 170 000 femmes ayant eu une pose d'implants Essure.
Une pratique plus encadrée
Pour autant, l'ANSM n'a jusqu'à présent jamais remis en cause le bénéfice risque de cette méthode de contraception définitive ambulatoire, bien qu'elle ait entrepris de renforcer l’encadrement de la pratique autour d’Essure. La réalisation de la pose sous hystéroscopie et la surveillance à 3 mois figurent maintenant sur la to-do liste des praticiens, comme indiqué dans l'arrêté de février 2016 qui encadre cette pratique.
Le nouveau CSST se réunira le 19 avril 2017 à l’ANSM. Il devra étudier les dernières données fournies par le réseau de la matériovigilance, ainsi que les résultats de l'étude clinique SUCCES II. Lancée en 2011, cette étude observationnelle financée par Bayer consiste à mesurer l'efficacité de cette méthode contraceptive après des périodes de 3 mois, 1 an, 2 ans et 5 ans.
Le Réseau d’entraide soutien et information sur la stérilisation tubulaire (RESIST), le planning familial, l’Association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC) et le CNGOF figurent parmi les participants au CSST qui émettra des recommandations qui seront rendues publiques dans les semaines qui suivent.
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