SELON l’économiste de la santé Claude Le Pen, qui analyse les chiffres fournis par l’institut IMS, « le marché officinal est en chute libre en janvier 2010 » par rapport au même mois de 2009 (- 5,2 % en valeur et - 10,1 % en volume). En cause, la décrue de l’épidémie grippale H1N1 – la France est passée sous le seuil épidémique dès le tout début du mois de janvier. De plus, en janvier 2009, l’épidémie saisonnière de grippe était encore au-dessus du seuil épidémique dans 15 régions sur 22.
En revanche, côté remboursements par le régime général, les chiffres sont en hausse de 3,6 % en données brutes. Un décalage que Claude Le Pen explique par le fait que ces remboursements correspondent à des délivrances de médicaments faites au mois de décembre, au cours duquel la France était encore en pleine situation épidémique. À quoi il convient également d’ajouter un rattrapage des retards de facturation par les hôpitaux des médicaments rétrocédés (+ 16,1 % en janvier).
En cumul annuel lissé des aspérités conjoncturelles et épidémiques, le marché de ville confirme sa tendance actuelle autour de + 0,2 % (+ 1 % en tenant compte du marché hospitalier). Pour Claude Le Pen, il s’agit là d’ « une des croissances les plus faibles au monde », à comparer aux chiffres de l’Espagne (+ 2 à + 3 %), de l’Allemagne (+ 3 à + 4 %), de l’Italie (+ 4 à + 5 %), des États-Unis (+ 5 %) et de la Chine (+ 25 %).
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