Dans le prolongement du courrier qui a été adressé aux oncologues le 15 février 2017 l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l'Institut national du cancer (INCa) recommande d’éviter temporairement l’utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés, opérables. Cette recommandation ne concerne pas, à ce stade, l’utilisation du docetaxel dans ses autres indications thérapeutiques.
Cette décision est la conséquence 5 décès des suites d'une entérocolite sur terrain neutropénique, survenus entre l'été 2016 et février 2017 chez des femmes atteintes de cancer du sein, mais de bon pronostic, traitées par docétaxel en chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante. L'Institut Gustave Roussy et l'Institut Curie, où sont survenus tous les cas d'issue fatale, avaient précisé que dans tous les cas de décès, la forme générique du docétaxel commercialisé par la firme indienne Accord avait été utilisée.
Résultat de l'enquête le 28 mars
Une enquête de pharmacovigilance est en cours. Ses résultats seront présentés à l'ANSM le 28 mars prochain. Elle porte sur l’ensemble des spécialités contenant du docétaxel, et pas spécifiquement sur le générique Accord qui n'est, du reste, pas suspendu.
L'ANSM rappelle que le docétaxel dispose d'une alternative dans l'indication du traitement du cancer du sein : le paclitaxel. L'IGR et l'Institut Curie ont pour leur part adopter cette alternative dès la constatation de plusieurs décès sur un temps rapproché.
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