Lors d’une audition de la MECSS (mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale) sur les médicaments génériques organisée ce mercredi au Sénat, Pascal Brière, président du GEMME (association d’industriels du générique) est revenu sur l’affaire Teva en dénonçant une « fausse alerte », due au principe de précaution poussé à l’extrême.
Lancée le 7 juin, l’alerte sanitaire avait rapidement pris de l’ampleur après les décès suspects de plusieurs personnes âgées sous Furosémide 40 mg, obligeant le laboratoire Teva à retirer deux lots douteux de 190 000 boîtes du marché.
Les génériques un peu rapidement pointés du doigt
« Le signalement est remonté en quatre heures à l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), peut-être un peu trop vite », a suggéré Pascal Brière. « Je vous assure que la question de la sécurité du médicament générique ne se pose pas ! », a indiqué l’industriel, raillant une forme de zèle de la part des professionnels de santé à donner l’alerte.
Pascal Brière a regretté que les génériques fassent trop systématiquement l’objet de critiques, notamment de la part des médecins. « Certains ont vite réagi dans les médias en rappelant que le problème des génériques provient de leur lieu de fabrication, la Chine. Mais l’usine Teva est située à Sens, en France, et les comprimés de Furosémide proviennent de Hongrie, qui sont bien deux pays européens ! ».
Et de conclure en affirmant que « sur le plan sanitaire, aucun problème réel n’est jamais remonté sur la tolérance et l’usage des génériques ».
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