Pour sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction début septembre à la tête de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le Dr Dominique Martin a pris soin, ce 17 septembre, de se situer dans la lignée de son prédécesseur, le Pr Dominique Maraninchi.
« Mon action sera placée sous le signe de la continuité », a-t-il insisté, tout en rappelant que le fonctionnement de l’Agence avait été « profondément transformé » par la loi Bertrand du 29 décembre 2011. L’une des principales transformations selon lui réside dans le fait que la loi Bertrand a écarté l’industrie pharmaceutique de la gouvernance de l’ANSM.
« Il faut maintenant faire fonctionner ce qui a été créé », a continué Dominique Martin. L’ANSM est une Agence « qui a besoin d’ajustements, mais pas de nouvelles transformations. »
Poursuivre l’internalisation de l’expertise
Le nouveau patron de l’Agence a défini les axes stratégiques de son mandat. Il souhaite tout d’abord poursuivre l’amélioration de l’accès à l’innovation thérapeutique, comme l’Agence a déjà commencé à le faire, par exemple en accordant début 2014 une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) au Baclofène dans le traitement de l’alcoolo-dépendance.
L’internalisation de l’expertise, entamée sous l’ère Maraninchi, sera poursuivie. « Nous nous sommes dotés de compétences scientifiques de très haut niveau, plaide le nouveau patron de l’Agence, il faut maintenant les installer dans le temps ».
Enfin, Dominique Martin veut redonner de l’influence à l’Agence hors de nos frontières. « Nous avons perdu de l’influence en Europe regrette-t-il, c’est à Bruxelles que se décident les AMM, il faut avoir de l’influence là-bas ».
Plus généralement, Dominique Martin a rappelé que depuis février 2014, l’Agence dispose de pouvoirs de police sanitaire. Son directeur général peut désormais prendre des injonctions (ou mises en demeure de se mettre en conformité dans un délai précisé par l’Agence) et prononcer des sanctions financières à l’encontre d’opérateurs (laboratoires pharmaceutiques ou fabricants de dispositifs médicaux), en cas de manquement à leurs obligations légales. Ces injonctions sont mises en ligne sur le site de l’ANSM.
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