Mort dimanche 16 mars à l’âge de 75 ans, Marc Blondel, qui dirigea pendant quinze ans le syndicat Force ouvrière, a laissé son empreinte dans le monde de la santé aussi.
Il faut dire que ses mandats de secrétaire général de FO, de 1989 à 2004, coïncident avec la fin de la prééminence de ce syndicat à la Caisse nationale d’assurance-maladie – avant de passer la main à la CFDT, le président de la CNAM fut issu de « Force Ouvrière » de 1967 à 1996.
Marqué par le plan Juppé
En quittant FO il y a dix ans, Marc Blondel avait d’ailleurs expliqué que ce qui l’avait « le plus marqué » au cours de sa vie de syndicaliste, c’était « la bagarre de 1995 sur la Sécu », autrement dit l’épisode du plan Juppé. « Si nous ne l’avions pas défendue comme nous l’avons fait, il y a longtemps que la Sécu serait dans le secteur commercial », faisait alors valoir le frais retraité.
Au moment du plan Juppé, seul ou accompagné, le secrétaire général s’était effectivement élevé contre « le rapt de l’État sur la Sécurité sociale et les cotisations sociales » ou contre « les atteintes intolérables à la libre prescription et au libre choix du médecin ».
Ami paradoxal
Au-delà, dans la conduite des affaires de l’assurance-maladie, Marc Blondel, conventionniste convaincu – « la politique conventionnelle est un élément de la démocratie », assurait-il au « Quotidien » –, farouche défenseur de la maîtrise médicalisée des dépenses (via les références médicales opposables – RMO), s’est bien souvent posé en « ami » paradoxal des médecins libéraux.
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