Phénomène mondial, la santé connectée continue de gagner du terrain. Les derniers chiffres l’attestent. Le volume mondial des applications mobiles santé (au sens large) est passé de 6 000 en 2010 à 100 000 en 2013. On recense aujourd’hui 15 milliards d’objets connectés dans le monde (tous secteurs confondus). Les experts parient sur un panel de 80 à 100 milliards d’ici à 2020.
Les Français suivent la tendance. En 2013, ils ont acheté trois millions d’objets (balances, montres, bracelets) pour un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros. Sur 4 000 « applis » de santé et de bien-être recensées sur le territoire, 60 % sont destinées au grand public et 40 % aux professionnels de santé.
Un livre blanc et une série de recommandations
E-santé, télésanté, robotique, m-santé, télémédecine, santé connectée, télésurveillance… Comment s’y retrouver ? Dans un livre blanc intitulé « Santé connectée, de la e-santé à la santé connectée » présenté ce mardi, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) propose une série de recommandations.
Le CNOM promeut une « régulation adaptée, graduée et européenne » du traitement des données issues des objets ou « applis » de santé. Une « déclaration de conformité » qui assurerait la confidentialité et la protection des données recueillies, la sécurité informatique, logicielle et matérielle et la sûreté sanitaire sécuriseraient la mise sur le marché des nouveaux outils de santé connectés. En complément, un « dispositif de vigilance » permettrait de faciliter les déclarations de dysfonctionnements.
Une évaluation spécifique à la télémédecine
Dans le même souci de transparence, l’Ordre estime qu’une évaluation scientifique « neutre » d’experts « sans lien d’intérêt avec les fournisseurs » doit s’appliquer spécifiquement aux solutions de télémédecine.
« Dès lors que l’évaluation des applications et objets connectés aurait effectivement reconnu leurs bénéfices sur la santé individuelle et/ou collective, il serait cohérent d’envisager qu’ils soient pris en charge par la collectivité », c’est-à-dire remboursés par la Sécurité sociale, argumente également le CNOM.
Les Ordinaux émettent enfin le souhait de définir « un cadre du bon usage de la santé mobile », en concertation avec la Haute Autorité de santé (HAS), afin de « soutenir et renforcer la relation patient-médecin ».
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