Alain Gautron quitte aujourd’hui – à sa demande – le poste de directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne qu’il occupait depuis sa création pour rejoindre la Caisse nationale d’assurance-maladie.
Les débuts ont été compliqués, reconnaît le DG, mais la démocratie sanitaire n’est pas « un vain mot » en Bretagne. « On m’avait prévenu lorsque j’ai été nommé ici, raconte Alain Gautron, qui n’est pas originaire de la région. Les échanges peuvent être parfois rugueux en Bretagne, mais il y a une réelle volonté de travailler ensemble et puis les gens disent oui ou non… » L’observation ressemble à un compliment.
Alain Gautron se remémore les débats enflammés de 2010 sur la définition des territoires de santé et ensuite sur le projet régional de santé. « Le PRS n’a pas été approuvé, notamment par la conférence régionale de la santé et de l’autonomie… On a dû apprendre à travailler ensemble. »
Pendant son mandat, l’ancien directeur de l’Urcam Champagne-Ardenne a pu mettre à profit sa culture de la gestion paritaire. « J’ai également mené un management interne basé sur la conduite de projet, sur lequel la Sécu pouvait être à la pointe », ajoute-t-il.
Accès à un généraliste en moins de 10 minutes !
Au final, huit programmes territoriaux de santé ont été signés en Bretagne par les huit présidents des Conférences de territoire, un acte unique en France. « De la même manière, en prenant le temps nécessaire, nous sommes en train d’avancer sur les contrats territoriaux de santé publique, qui étaient perçus par les médecins comme une volonté de l’ARS de tout régenter, souligne Alain Gautron. Les réseaux de soins thématiques seront transformés en plateformes de coordination et d’appui aux professionnels. Il ne s’agit pas pour le directeur de prendre une décision administrative, mais bien de trouver l’organisation qui sera la plus à même de répondre aux besoins d’un territoire. »
Et demain ? « Toutes les actions initiées conjointement en matière de démographie médicale évitent une plus grande désertification et permettent d’enclencher une dynamique favorable, affirme Alain Gautron. Rappelons quand même que tous les Bretons sont à moins de dix minutes d’un médecin généraliste, il ne faut pas noircir le tableau… »
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