Le verdict est sévère. Une pharmacienne de Bayonne, condamnée en première instance à quatre ans de prison, dont deux ferme, a vu jeudi sa peine alourdie en appel à cinq années, dont trois et demie ferme. Une interdiction définitive d’exercer sa profession a en outre été prononcée, ainsi que sa suspension par l’Ordre des pharmaciens.
Entre 2004 et 2007, cette pharmacienne avait organisé une vaste escroquerie avec des complices toxicomanes. Au lieu de leur délivrer les médicaments coûteux contre le sida ou l’hépatite C qui leur étaient prescrits, elle leur remettait, par des intermédiaires, une somme correspondant à une partie du remboursement du traitement par la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM).
Plus de 600 000 euros de préjudice
Les toxicomanes ne prenaient pas les médicaments que la pharmacienne facturait à la Sécurité sociale, empochant au passage le remboursement. Le montant de la fraude est estimé à 662 000 euros.
L’avocat de la pharmacienne a annoncé qu’elle allait se pourvoir en cassation, dénonçant « une instruction bancale, caractérisée par des insuffisances notamment au niveau des investigations financières ».
Quatre autres personnes ont été condamnées dans cette affaire, deux préparatrices et deux toxicomanes.
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé