DANS UN LIVRE intitulé « les Voleurs de liberté » (Éd. Florent Masso, 252 pages, 18,50 euros), le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero, précise son combat pour une loi sur « l’aide active à mourir ».
« J’ai besoin de le dire et de le répéter. Je suis en colère. Comme les 47 500 adhérents de l’ADMD. Comme une immense majorité de Français. En colère contre ceux qui, au nom de leur propre idéologie, me confisquent, nous confisquent, le moment le plus important de notre vie, celui de l’adieu », écrit-il dans un chapitre intitulé « Saint Leonetti, sûr de lui-même... et voleur de liberté ».
La mission présidée, en 2008, par le député Jean Leonetti a confirmé les orientations de la loi de 2005 sur la fin de vie : « L’acte à double effet », conséquence d’un traitement d’accompagnement, est accepté ; la légalisation de l’euthanasie est rejetée. Selon un sondage réalisé en avril 2009 par l’institut BVA pour l’ADMD, 86 % des personnes interrogées étaient favorables à ce que l’euthanasie « soit dans certains cas autorisée en France, lorsqu’une personne atteinte d’une maladie incurable en phase terminale la réclame », rappelle Jean-Luc Romero .
Séropositif depuis plus de vingt ans et ayant « rencontré » le cancer en 2008, il revendique non pas « un choix entre la vie et la mort, puisque la mort viendra de toute façon, mais un choix entre deux façons de mourir ! L’une respectant nos principes et nos convictions et l’autre, imposée, subie, douloureusement éprouvée ». La proposition de loi de l’ADMD, qui s’inspire des exemples néerlandais et belge, permet au corps médical d’aider à mourir de manière active « ceux de leurs patients qui sont en situation d’impasse thérapeutique ».
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