Doit-on limiter la liberté des personnes âgées pour leur sécurité ? Tel était le thème proposé lors d'une conférence-débat organisée à Lyon dans le cadre des États généraux de la bioéthique.
Animé par Julien Vernaudon, médecin gériatre (Institut du vieillissement des Hospices civils de Lyon) et Élodie Camier-Lemoine, philosophe, chargée de mission de l’espace de réflexion éthique Auvergne Rhône-Alpes, le débat a réuni une trentaine de participants.
Par petits groupes de 5 à 6 personnes, ils ont été invités à réfléchir pendant une trentaine de minutes à des questions telles que : comment définit-on une personne âgée ? ; la liberté de se déplacer en automobile vs la sécurité routière ; la liberté de déambulation vs les contraintes de l’institution ; la contention physique visible et la contention cachée (médicaments) ; qui décide de la restriction de la liberté ?...
Les échanges ont parfois donné lieu à des solutions très concrètes. Par exemple, l’installation de lits Alzheimer, plus bas que les lits normaux, ou de rampes lumineuses au sol et de rampes aux murs pour prévenir les chutes. La nécessité d’avoir davantage de personnel dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) a également été soulignée. Le coût pour la société, mais aussi individuel et familial de la prise en charge des personnes âgées a aussi été évoqué - de 2000 euros minimum en EHPAD à plus de 6 000,00 euros pour une prise en charge à domicile. Quant aux directives anticipées, une des questions soulevées, « elles sont assez méconnues et ont tendance à faire peur », constate Julien Vernaudon, un des rapporteurs. Le débat a fait l’objet d’une synthèse transmise au CCNE.
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