APRÈS L’ADOPTION par le Conseil de l’Europe, le mois dernier (« le Quotidien » du 11 octobre), d’une résolution qui « affirme, défend et promeut le droit du personnel médical à l’objection de conscience », le Centre catholique des médecins français « souhaite aller plus loin dans la réflexion sur la clause de conscience ».
Dans un communiqué, le CCMF « se félicite » tout d’abord qu’un premier projet de résolution, qui visait à réduire le droit de retrait des soignants pour des actes comme l’avortement, ait été écarté au profit d’« un texte qui réaffirme le principe de la liberté et de responsabilité, essence de notre humanité ». Mais, estimant « très probable que le sujet revienne prochainement, car de plus en plus de soignants français refusent d’effectuer des actes ressentis comme insupportables, mettant à mal le libre accès à ce que la société considère souvent comme un droit, l’avortement », le Centre catholique « souhaite aller plus loin dans la réflexion sur la clause de conscience ». Jugeant que « les décideurs de bonne volonté sont nombreux », il demande que soient garanties « les conditions d’un dialogue en profondeur avec la société, pour éviter toute prise de position identitaire qui bloquerait la réflexion commune ».
Le CCMF invite aussi à « ne pas instrumentaliser à ses propres fins les malades », mais à « les réinvestir dans leur liberté et leur responsabilité ». Appelant au soutien de « certains soignants chrétiens qui ont le courage de rejeter des actes intrinsèquement immoraux », il les encourage à « plus s’impliquer dans les communautés médicales qui contribuent à décider des politiques d’organisation pour y rappeler la valeur de chaque vie humaine ». Le communiqué souligne enfin que « la valeur d’une société s’évalue à sa capacité à protéger le plus faible et à reconnaître la valeur spirituelle de chacun ».
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