L'enquête visant Émile Daraï, gynécologue parisien renommé que des patientes accusent de pratiquer des examens vaginaux et rectaux brutalement et sans consentement, a été confiée à un juge d'instruction.
Spécialiste de l'endométriose, ancien chef du service de gynécologique-obstétrique et de médecine de la reproduction à l'hôpital Tenon, M. Daraï est visé par plusieurs plaintes pour viol.
Il « conteste fermement les accusations portées contre lui », avait réagi en octobre son avocat, Me Alain Jakubowicz. « Si la parole des plaignantes doit être entendue, elle ne constitue ni une vérité absolue, ni une preuve », avait-il souligné.
En retrait de ses responsabilités
Le rapport de l'enquête interne, déclenchée par l'AP-HP et Sorbonne Université, a été publié en décembre. Il concluait que « l'obligation d'information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n'(avaient) pas été respectées ». Mais « la commission ne retient aucune connotation sexuelle alors que certains manquements ont été relevés dans le recueil du consentement à certains gestes ».
Émile Daraï est depuis définitivement mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique. Il continue de consulter.
Pour la Journée internationale des Droits des femmes, des collectifs féministes avait prévu une manifestation parisienne qui reliera la gare du Nord à l'hôpital Tenon, pour « exiger des moyens contre les violences sexistes ».
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