« Plutôt que décider d'emblée d'une réanimation, nous faisons de plus en plus de réanimation d'attente. On prend ainsi 24 ou 48 heures pour mieux comprendre le dossier et prendre tous les éléments en compte, notamment le souhait du patient et l'avis de la famille », témoigne le Dr Cyril Goulenok, par ailleurs membre du comité d'éthique de la Société de réanimation de langue française (SRLF).
L’Académie nationale de médecine a récemment souligné l’intérêt du concept de « réanimation d’attente » qui, « par sa temporalité, permet de conforter l'approche éthique dans la prise en charge des patients âgés susceptibles de relever de soins critiques lourds », mais aussi des patients cancéreux, et d'éviter deux écueils : la perte de chance pour le malade et la poursuite déraisonnable des soins critiques.
Ainsi les soins critiques mis en œuvre à l'admission sont revus peu après, et le projet de soin rediscuté en fonction de la dynamique de réponse aux traitements entrepris (et plus seulement en fonction des scores de gravité) et dans un dialogue avec la famille et les autres professionnels (médecin traitant, gériatres, spécialistes d'organe).
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