Jeudi 22 janvier, plus de 200 internes et praticiens, selon « La montagne », étaient rassemblés devant le CHU de Clermont-Ferrand pour manifester leur soutien à l’étudiant qui avait diffusé sur Facebook la fresque polémique ciblant le projet de loi de santé.
Les déclarations, vendredi dernier, du doyen de la faculté de médecine de l’université d’Auvergne ne devraient pas les calmer. Dans un entretien à « Libération », le Pr Jean Chazal n’est pas tendre avec ses futurs confrères. « Ils n’ont rien compris. Il y a une perte des repères culturels. Nos étudiants, bien que très cultivés, ont perdu le sens de la morale sociétale » explique-t-il.
« Un délit, une faute professionnelle », affirme le doyen
Le médecin leur reproche d’avoir détourné cette « fresque porno » jusqu’à présent « tolérée », parce que restreinte à un domaine privé, pour montrer leur désaccord avec le projet de loi de Marisol Touraine et de l’avoir diffusée sur un réseau social public. C’est « un délit, une faute professionnelle » s’alarme le doyen qui réfute l’argument de l’héritage culturel hospitalier.
« On me reproche de ne pas soutenir les traditions paillardes […] mais je veux juste défendre les règles de la démocratie » explique-t-il à « Libération ». Depuis la semaine dernière, l’affaire de cette fresque divise les médecins y compris sur le site du « Quotidien » où les praticiens on été nombreux à s’exprimer.
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive