La famille de Vincent Lambert a été reçue en plusieurs groupes, ce mercredi, au CHU de Reims, où le patient est hospitalisé, et où doit être engagée une « nouvelle procédure en vue d’une éventuelle décision d’arrêt des traitements ».
L’équipe médicale a convoqué d’une part la femme du patient, d’autre part le neveu de Vincent – François Lambert – et sa mère, et enfin les parents de Vincent et ses 7 frères et sœurs, pour « recueillir l’avis de chacun sur cette nouvelle procédure », « tout en tenant compte des constatations du Conseil d’État et de la Cour européenne » a affirmé l’équipe médicale dans un courrier diffusé ce mercredi.
Pour la CEDH, une obstination déraisonnable
Le 5 juin dernier, la justice européenne avait confirmé l’avis du Conseil d’État, qui estimait que la continuation des soins du patient en état végétatif irréversible, selon les experts, constituait une obstination déraisonnable.
À la sortie de son rendez-vous avec l’équipe médicale, François Lambert, qui fait partie des proches en faveur d’un arrêt des traitements, a affirmé que l’équipe médicale souhaitait « tout reprendre depuis le début » même si elle « veut aller vers un arrêt des traitements ».
À la suite de ce conseil familial, se tiendra une concertation collégiale « avec l’ensemble de l’équipe soignante et des médecins consultants, qui émettront un avis motivé sur une décision d’arrêt ou non des traitements » a indiqué le CHU dans un communiqué de presse.
Une affaire politique
Les parents de Vincent Lambert, farouchement opposés à l’application de cette décision médicale, ont demandé, en vain, la révision de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour Viviane Lambert, la mère de Vincent, il s’agit d’une « affaire politique » : « On se sert de Vincent pour faire passer la loi sur l’euthanasie. Mais qu’on ne se serve pas de mon fils. (...) Il est hors de question que je baisse les bras. Qu’on me le donne si on ne veut plus s’occuper de lui », a-t-elle déclaré mercredi sur Europe 1.
« Si les parents ne sont pas entendus et si nous estimons que cette nouvelle procédure collégiale ne correspond pas aux droits fondamentaux de Vincent, nous saisirons le tribunal administratif », a prévenu Jean Paillot, l’avocat des parents du patient. Les parents de Vincent Lambert pourraient ainsi relancer un marathon judiciaire débuté au printemps 2013.
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