L’Assurance-maladie a publié, ce 30 septembre, une cartographie afin de suivre l’évolution annuelle du poids de 56 pathologies fréquentes, graves et évolutives, et de leurs dépenses, à l’heure où l’ouverture des données de santé est débattue au Sénat dans le cadre du projet de loi de santé.
Ces fiches thématiques ont été établies depuis 2010 à partir des données du SNIIRAM (Système national d’information inter-régime de l’Assurance-maladie), correspondant à 57 millions de bénéficiaires du régime général.
« Cette cartographie annuelle des pathologies et des dépenses qui leur sont associées vient compléter les données de dépenses recensées sur les différents postes de soins (médicaments, actes de biologie, consultations) », note l’Assurance-maladie.
Les patients concernés sont identifiés dans les bases de données à partir des actes médicaux réalisés, des médicaments prescrits et des diagnostics mentionnés à la suite d’une hospitalisation.
Croisement de données
Toutes les fiches sont disponibles dans l’onglet « Statistiques et publications » du site ameli.fr et sont organisées en 13 grands groupes de pathologies (ex : cancers) parfois décomposés en sous-pathologie (ex : cancer du poumon actif).
Chaque fiche détaille d’une part le taux brut des personnes prises en charge pour une pathologie donnée, par sexe, par région, et, d’autre part, renseigne le taux brut des personnes décédées, les comorbidités connues et les coûts. La dépense annuelle par personne est estimée. La part de remboursement de l’Assurance-maladie pour chaque maladie est également précisée.
Exemple : près de trois millions de personnes ont été prises en charge en charge en 2013 pour un diabète. La part des personnes âgées de plus de 75 ans est de 29 % dont 55 % sont des femmes. On dénombre 48 900 décès dans cette tranche d’âge. Près de 27 % des patients diabétiques ont au moins une maladie cardiovasculaire et 12 % un cancer. Près de 7,7 milliards d’euros ont été alloués il y a deux ans par l’Assurance-maladie pour cette pathologie. La dépense annuelle remboursée par patient est estimée à 2 170 euros.
Attendu depuis cinq ans, ce nouveau service devrait être pleinement exploité par les professionnels de santé, les chercheurs et les associations de patients.
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