En initiant en 2014 un groupe de travail au côté d’Orange Healthcare, l’UniHa, l’UGAP, la Mutualité française et l’ANAP, la filiale française de Samsung Electronics entend « repenser le parcours du patient et proposer une solution digitale globale facile à mettre en œuvre et économiquement supportable ». L’un des objectifs avoués du géant coréen est de proposer des « hôpitaux clé en main » et résolument digitaux dans l’Hexagone à l’horizon 2020.
Le groupe conçoit déjà intégralement des établissements santé, à l’image du « Samsung medical center » de Séoul, devenu le premier établissement du pays et véritable navire amiral de son savoir faire digital : « On a sept fois moins d’administratif qu’un hôpital français car on a automatisé autant que faire se peut l’ensemble du parcours de soins », glisse Carlos Jaime, directeur général de la division santé de Samsung Electronics France.
Des expérimentations
Pour avancer ses pions, Samsung a lancé ces derniers mois sur le territoire français plusieurs expérimentations digitales en vue d’améliorer des parcours de soins hospitaliers. Ainsi, à l’hôpital parisien de Sainte-Anne, Samsung a développé avec la société d’informatique médicale Aeglé une solution d’optimisation du planning opératoire destinée à gérer au mieux le taux d’occupation des blocs pour une meilleure réactivité, explique Carlos Jaime. Depuis fin mai, à l’hôpital lyonnais de la Croix-Rousse, Samsung met à disposition des patientes enceintes à risque de diabète gestationnel, des outils de monitorage, en partenariat avec la société TAPcheck, spécialisée en objets santé connectés. Et pour rendre demain cette santé connectée « plus intelligente », Samsung mise grandement sur son nouveau système SAMI qui doit permettre « d’agglomérer toutes les informations digitales disponibles », quelles que soient les plateformes mobiles (IOS, Android, Windows).
Cap sur les services
« Le vrai marché, ce sont les malades chroniques actifs ou à la maison », a rappelé mercredi le directeur général de Samsung lors d’une conférence e-santé organisée à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Le groupe souhaite mettre à disposition des solutions « complètement digitales » utilisant des technologies open source afin d’améliorer le parcours patient, avant, pendant et après l’hospitalisation. Sur la question du financement de ces technologies, le groupe coréen se veut pragmatique : « Pour nous, le modèle économique n’est pas de fournir et commercialiser une solution software à destination des professionnels de santé, c’est de développer les usages et les services autour de ces solutions », résume Carlos Jaime.
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