Formation des médecins, accès à internet, prévention personnalisée des Français …
Dans son manifeste, publié la semaine dernière, le Cercle P, groupe de réflexion du laboratoire Pzifer, donne sa recette du succès pour déployer l'e-santé tout en évitant le « risque de création d'inégalités et de détérioration de la relation entre professionnels de santé et patients ».
Selon le cercle P, le médecin apparaît comme le meilleur ambassadeur aux yeux des patients pour parler e-santé. « Les professionnels de santé pourraient consacrer un temps spécifique à la présentation des solutions e-santé pertinentes (téléconsultation, suivi à distance, applis, etc.) ainsi qu’à l’explication de leur fonctionnement et de leurs bénéfices », lit-on dans le manifeste. En contrepartie, le financement de ce « temps médical numérique » devrait être financé par les pouvoirs publics.
Pour éviter l'émergence d'inégalités numériques et sanitaires, le Cercle P propose aussi que les opérateurs de téléphonie mobile mutualisent leurs réseaux afin que les patients accèdent à internet et aux outils de santé dans les zones isolées et peu couvertes. Actuellement, 1 % de la population vit en zone blanche (4 000 communes) et 18 % en zone peu dense (22 500 communes rurales).
Enfin, le think tank souhaite généraliser la formation e-santé dans les études médicales et dans la formation continue. Cette formation aurait pour objectifs de maîtriser tous les outils numériques nécessaires à la pratique médicale (diagnostic, suivi, télé-soin) mais aussi de connaître l’usage des applis destinées aux patients.
Dans l'attente de l'ENS
Ses recos vont dans le sens de la feuille de route sur le numérique en santé d'Agnès Buzyn, qui avalise en particulier la création de l'espace numérique de santé (ENS), super tableau de bord personnel qui offrira au patient un accès à son carnet de santé, ses données administratives (dont la e-carte Vitale), ses remboursements, ses ordonnances, ses rendez-vous et à une messagerie sécurisée.
Le cercle de réflexion suggère, une fois l'ENS rodé (pas avant 2022), de diffuser aux patients des messages personnalisés de prévention. Ces alertes serviraient aussi à rediriger l’usager vers une téléconsultation, une consultation ou une appli le cas échéant.
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