Lunettes connectées pour chirurgiens, développement de lentilles pour diabétiques, utilisation de nanoparticules pour le diagnostic précoce de tumeurs ou de crises cardiaques, recherche autour du retardement du vieillissement via sa société biotech Calico… C’est à grands renforts d’annonces spectaculaires, très largement relayées par la presse – tout dernièrement en France, son alliance avec Sanofi sur le diabète –, que Google (62,3 % des requêtes mondiales sur Internet selon le cabinet Net Applications), affirme sa volonté d’agir dans le domaine de la santé.
Dans ce domaine, Google tente essentiellement de développer de nouveaux outils à même de trier, traiter, et analyser des données biologiques collectées en masse, pas de développer une technologie. Pour cela, la société dirigée par Larry Page entend travailler sous forme de licences avec ses partenaires futurs.
Paradoxe bien connu de l’Internet, une recherche privée sur la toile ne l’est pas pour tout le monde… Ainsi, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine du médicament, est depuis le début de l’été en pourparlers avec le moteur de recherches pour travailler, d’après les recherches faites par les internautes, sur les effets secondaires inconnus des médicaments. Ce projet s’inscrit à la suite de travaux publiés en 2013 dans le « Journal of Medical Internet Research » par Evgeniy Gabrilovich, un « data scientist » de Google, à l’époque en poste chez Yahoo. L’objectif de la FDA est ici de prévenir d’éventuelles catastrophes sanitaires tels que le scandale du Vioxx ou du Mediator… grâce aux requêtes faites par les internautes.
Google n’est pas la première firme à s’intéresser à ce type de recherches. En partenariat avec des universitaires de Stanford, Eric Horvitz, directeur de recherche chez Microsoft, avait publié, également en 2013, une étude sur l’hyperglycémie provoquée par une prise associée de l’antidépresseur paroxétine à l’anticholestérol pravastatine. Publiée dans le « Journal of the American Medical Informatics Association » , l’étude, se basait sur une année de recherches, faites par des millions d’internautes consentant à céder leurs requêtes anonymisées à Microsoft, sur les moteurs de recherches Google, Bing (Microsoft), et Yahoo.
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