Au sein de la e-santé, filière d’avenir stratégique comme l’a encore illustré le rendez-vous « Télésanté 2015 » à Paris, la télémédecine est un des secteurs les plus dynamiques.
Selon les prévisions de Pierre Leurent, président du groupe de travail télémédecine du Syntec Numérique (syndicat professionnel des entreprises de services du numérique), 50 000 patients seront télésurveillés à l’horizon 2017 (contre 5 000 aujourd’hui), et un million pourraient être suivis par télémédecine en 2020 ! Les quatre domaines prioritaires (où existent déjà des projets champions) concernent le diabète, l’insuffisance cardiaque, la HTA et l’insuffisance rénale chronique. 15 000 créations d’emplois directs (de services et industriels) sont en jeu.
Comment passer des expérimentations actuelles à la généralisation ? Des engagements ont certes été annoncés à la faveur du comité stratégique de filière santé (aides aux porteurs de projet, simplification de certaines procédures administratives, recommandations de bonne pratique...). Mais les industriels ne cachent pas leur impatience en matière de financement de la télémédecine.
Tarification pérenne
Depuis le décret 2010 fixant le cadre de la télémédecine et les actes qui s’y rapportent (téléconsultation, télé expertise, télésurveillance, téléassistance et réponse médicale apportée dans le cadre de la régulation médicale), le dossier avance à un train de sénateur (entre expérimentations et référentiels d’évaluation). Les tarifications précises se font attendre, y compris au sein des domaines thérapeutiques qui offrent les débouchés immédiats (cardiologie, pneumologie, néphrologie...). Aucun acte ne bénéficie de codification pérenne, d’où un risque de démotivation des professionnels. « On ne va pas y arriver si on ne lève pas le frein du financement, prévient Julien Martel, président de la commission e-santé de la fédération LESISS (industriels). C’est maintenant qu’il faut le faire ».
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