La députée socialiste du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault a posé ce mardi* son regard d’économiste sur le système de santé français et a dégagé quelques perspectives et leviers de développement.
Tandis que depuis quelques semaines le monde médical craint un nouveau tour de vis sur les dépenses de santé (ONDAM) en 2015, l’élu a botté en touche sur un éventuel plan de rigueur sur l’hôpital (fermeture de services ou d’établissements de proximité, non-remplacement des départs) ou sur les médicaments (par un nouvel effort demandé aux laboratoires).
Tout juste a-t-elle appelé à « ne pas confondre performance et réduction de soins » et a évoqué le transport sanitaire comme « petite poche d’économie » en matière de dépenses de santé. « Dans mon département, illustre-t-elle, un patient habitant en territoire rural peut faire économiser des frais de transport en concentrant sur un déplacement plusieurs rendez-vous médicaux avec les spécialistes de Montauban. »
Et les Français ? Seront-ils mis à contribution dans le futur plan d’économie du gouvernement ? « Je ne pense pas que les leviers d’action sur les dépenses de santé se situent dans des déremboursements supplémentaires de médicaments ou sur les franchises », a simplement répondu Valérie Rabault.
Privilégier l’investissement
Valérie Rabault exhorte le monde médical à voir le système de santé « sous un angle offensif », en privilégiant l’investissement et l’innovation à une politique de restriction budgétaire. « Nous avons une véritable expertise médicale que nous devons utiliser à l’export comme un label, afin d’augmenter notre compétitivité », a précisé l’élue, optimiste. Et de rappeler les fructueux liens économiques qui unissent la France et plusieurs pays émergents, comme la Chine et la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) par la construction du futur hôpital de Shanghai.
* Dans le cadre des rencontres Asclépiades de Décision Santé
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