La FMF (Fédération des médecins de France) s'est jointe à MG France et au SNSMCV pour remettre en cause la disposition de la convention entre l'assurance-maladie et les pharmaciens accordant à ces derniers un forfait de 40 euros pour assurer le suivi d'un traitement anticoagulant. Dans un communiqué publié le 9 avril 2012, elle estime que ce « dispositif est non seulement dangereux, mais inducteur de retards et confusions et perturbateur des bonnes relations entre professionnels de santé et avec les patients. »
La FMF invite les médecins à faire figurer sur leurs ordonnances une mention les dégageant de toute responsabilité en cas de modification de principe actif ou de sa posologie, réalisée sans leur accord préalable.
Première publication le 6 avril 2012.
La nouvelle convention signée mercredi entre les syndicats de pharmaciens et l’assurance-maladie fait grincer les dents. Deux syndicats de médecins, MG France et le SNSMCV (Syndicat national des spécialistes des maladies du coeur et des vaisseaux), s’insurgent aujourd’hui contre l’une des dispositions de ce texte prévoyant de rémunérer 40 euros par an et par patient les officines pour la surveillance d’un traitement anticoagulant.
Dans un communiqué, MG France « tient à marquer sa stupéfaction » devant cette décision de l’assurance-maladie. « Après avoir affirmé qu’elle ne disposait pas des marges financières pour revaloriser la médecine générale, l’assurance-maladie estime que la surveillance d’une seule ligne de prescription vaut autant que la prise en charge globale d’un patient atteint d’une affection de longue durée (ALD) par le médecin généraliste traitant », s’agace le syndicat. MG France suggère que ce forfait soit « également accessible au médecin traitant chaque fois qu’il estime nécessaire d’assurer lui-même ce suivi ».
Chacun son rôle
Le SNSMCV est lui aussi monté au créneau pour dénoncer cet accord. Il rappelle que la surveillance de ce traitement anticoagulant est déjà assuré « gracieusement » par les spécialistes en médecine générale et en cardiologie. Le syndicat se montre aussi plus alarmiste en soulignant qu’une telle surveillance ne peut être envisagée « sans la connaissance précise de l’indication, des pathologies associées et de la cible thérapeutique. »
Autrement dit, les pharmaciens ne seraient pas les mieux placés pour assurer ce rôle. Les cardiologues suggèrent même que cela pourrait être dangereux. Ils tiennent ainsi à préciser qu’ils ne « pourront être tenus pour responsables des éventuels accidents iatrogènes » si la surveillance de ce traitement anticoagulant était finalement assumé par les pharmaciens. Ces derniers apprécieront.
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