Patrick Errard, président du LEEM, milite pour la mise en place d’un ONDAM « idéalement quinquennal », qui permettrait l’élaboration de mesures structurelles. « Un ONDAM annuel donne une vision trop à court terme et ne permet que des mesures essentiellement comptables », a-t-il lancé lors des « Amphis de la santé » organisés par l’Association des cadres de l’industrie pharmaceutique (ACIP), l’ESSEC et « le Quotidien ».
Cela fait des années que le LEEM rappelle que le temps politique est distinct du temps industriel. Les orientations stratégiques, surtout dans le domaine du médicament, s’inscrivent dans la durée et peuvent être fragilisées par des législations opportunistes à caractère comptable. « La pluriannualité commence à faire son chemin, y compris chez les décideurs », veut croire Patrick Errard.
Définition d’une ligne politique
Le LEEM garde un mauvais souvenir des derniers projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), et des « mesures d’économies opportunistes » qu’ils renfermaient. Il sait également que les dix milliards d’euros d’économies que devra faire l’Assurance-maladie entre 2015 et 2017 vont mettre à nouveau le médicament à contribution. Il met actuellement la dernière main à sa ligne politique pour les prochaines années. Elle comprendra « une dizaine d’axes », comme la santé publique, la régulation du médicament ou sa fiscalité. Ces mesures seront ensuite soumises à son conseil d’administration. Selon Patrick Errard, « fin mai, elles seront sur la place publique ».
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