Le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen annonce une période de rigueur pour l’assurance-maladie. Invité à se prononcer sur les 50 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques espérées (en trois ans) par François Hollande pour financer son pacte de responsabilité, l’élu parisien a affirmé que la protection sociale serait directement concernée par les économies. « Il y aura forcément un impact sur la programmation de l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance-maladie, NDLR). L’évolution (autorisée) des dépenses de santé sera sans doute moins importante que maintenant », a-t-il pronostiqué ce jeudi, devant divers acteurs du monde de la santé réunis pour un colloque à Paris*.
« Un système qui ne sait pas se réformer »
Lors de ses vœux, François Hollande avait annoncé vouloir lancer la chasse aux « abus » à la Sécurité sociale. « Les abus dont parle le chef de l’Etat sont avant tout ceux d’un système qui ne sait pas se réformer », a jugé Jean-Marie Le Guen, sans plus de précision.
Le spécialiste santé du PS, également médecin, a déclaré « adhérer pleinement » à la stratégie nationale de santé du gouvernement (qui fera l’objet d’une loi de santé avant la fin du premier semestre). L’adjoint au maire de Paris a appelé à renforcer la pertinence du parcours de soins et à ne plus concevoir l’hôpital comme « comme un lieu où l’on doit coucher les malades ». Jean-Marie Le Guen souhaite que l’élaboration de la politique de santé en France tienne davantage compte des progrès médicaux et technologiques. « J’entends que le progrès coûte cher mais il peut rapporter beaucoup aussi », a conclu le parlementaire.
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