Sofaxis, courtier d’assurance, publie une note sur les absences pour raison de santé au sein des collectivités territoriales. Le taux d’absentéisme y a progressé de 18 % en six ans. Dans les collectivités de grande taille, les agents s’absentent plus souvent, mais moins longtemps.
Les accidents du travail sont en forte augmentation (+48 % entre 2007 et 2013). A contrario, les arrêts longue maladie ou longue durée sont stables sur la période observée, de même que les congés maternité.
Le nombre d’arrêts en maladie ordinaire, en hausse régulière de 2007 à 2011, connaît une chute importante depuis trois ans. Un phénomène qui n’est sans doute pas étranger à la mise en place des jours de carence au sein de la fonction publique (entre 2012 et 2014), note avec prudence Sofaxis.
Tous motifs confondus, la durée moyenne d’arrêt, de 40 jours, a progressé de 17 % depuis 2007.
Des absences qui coûtent cher aux collectivités
Au total, en 2013, 40 % des agents ont subi au moins une absence pour raison de santé. L’incidence est lourde pour les collectivités, qui en supportent la majeure partie du coût. Ainsi, hors frais médicaux, le coût moyen des absences s’élève pour l’employeur à 1 772 euros par agent employé. Soit une hausse de 18 % depuis 2007.
Pour Sofaxis, ces éléments ne sonnent pas comme une fatalité. Le courtier insiste sur l’existence de marges de manœuvre – maîtrise des risques psychosociaux, amélioration de la qualité du management, accompagnement du changement, prévention de la pénibilité... – pour maîtriser les absences pour raison de santé. Une étude menée auprès d’une grande mairie indique qu’il existe « une corrélation extrêmement forte entre les absences et la motivation, l’engagement et la compréhension du projet municipal », relate Pierre Souchon, directeur ingénierie services chez Sofaxis.
Le courtier publiera une seconde note dans les prochaines semaines, axée cette fois sur les absences au sein de la fonction publique hospitalière.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation