Une nouvelle étude britannique propose 7 facteurs prédictifs qui pourraient aider les médecins généralistes et les infirmières à identifier les enfants qui n’auraient pas besoin d’antibiotiques en cas d'infections respiratoires. Les résultats de leurs recherches sont publiés le 1er septembre dans The lancet Respiratory Medicine.
Les auteurs estiment que l’emploi de leur méthode réduirait les prescriptions d’antibiotiques par deux chez les personnes à faibles risques de complications en cas d’infection respiratoires et de toux, ce qui équivaut à une diminution globale de 10 % chez les enfants concernés. Leur outil, baptisé STARWAVE, se base sur 7 facteurs prédictifs facilement identifiables par les professionnels de santé. Il s’agit d’une hausse de température (37,8° après examen ou si les parents ont remarqué une forte fièvre dans les dernières 24 heures), si l’enfant à moins de 2 ans, la présence de détresse respiratoires, wheezing, de l’asthme, et des vomissements modérés ou sévères au cours des dernières 24 heures. Les enfants qui ne regroupent qu’une seule de ces caractéristiques sont classés à très faible risque de complications. Ceux qui répondent à 2 ou 3 de ces conditions ont un risque normal et les autres sont à risque élevé.
Vers une prescription moindre d'antibiotiques
Afin de mettre au point leur méthode, les spécialistes ont collecté des données de près de 8 400 enfants âgés entre 3 mois et 16 ans avec une toux aiguë et des symptômes d’infections respiratoires. Ils ont ensuite effectué un travail de modélisation pour parvenir à déterminer quels symptômes et quels signes physiques pourraient être le plus précis et pratiques pour distinguer un bon et un mauvais pronostic.
En effet, les infections respiratoires restent l'une des principales raisons qui poussent les praticiens à recourir aux antibiotiques chez les enfants. Selon les auteurs, plus d’un tiers de des prescriptions en soins primaires ne sont, en réalité, pas nécessaires.
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