« Priorité des priorités » de la campagne, la vaccination des résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée (USLD) se poursuit. La vaccination de l’ensemble des volontaires (80 % des résidents selon le ministère) est en passe d’être atteinte. Selon des chiffres communiqués ce mardi par le ministère de la Santé, près de trois quarts des résidents avaient en effet reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 au 16 février. Et 32 % en avaient également reçu une seconde.
Dans ces établissements, un second cycle de vaccination « filet de sécurité » est en cours pour permettre aux résidents volontaires, qui n’avaient pas été en mesure d’être vaccinés lors de la première rotation (en raison de leur état de santé par exemple), de se voir administrer une première dose. Une fois l’ensemble des volontaires vaccinés, la mission ne sera pas pour autant accomplie. « Il y aura des gens qui n’auront pas voulu la première fois mais qui se disent finalement que c’est une bonne chose et les nouveaux entrants » à vacciner, relève le ministère. « Le défi sera de maintenir le taux de vaccination », indique Ségur.
62 000 soignants ont reçu une première dose AstraZeneca
Si les médecins libéraux ne devraient pouvoir vacciner à leur cabinet avec le vaccin d’AstraZeneca qu’à partir de la semaine prochaine, le laboratoire a déjà fourni des dizaines de milliers de doses depuis le début du mois. Celles-ci ont été distribuées aux établissements de santé « pivots » pour la vaccination des professionnels de santé de moins de 50 ans, des sapeurs-pompiers et des aides soignants. Selon le ministère, 62 786 professionnels de santé avaient reçu une première dose mardi soir.
Une écrasante majorité de généraliste parmi les libéraux volontaires pour la vaccination en ville
Concernant la vaccination au cabinet avec AstraZeneca, 22 000 médecins libéraux s'étaient signalés auprès de leur pharmacie référente pour commander un premier flacon, mardi soir, selon le ministère de la Santé. Les praticiens avaient jusqu'à ce mercredi soir pour le faire. Sur les 22 000 libéraux recensés mardi, 21 500 d'entre eux étaient des médecins généralistes, précise le ministère, qui avait tablé sur un total de 70 000 volontaires pour la première livraison destinée à la ville.
Devant l'inquiétude de voir un grand nombre de doses non utilisées, Ségur s'est voulu rassurant. Notamment car la livraison d'AstraZeneca du 18 février (prévue initialement le 17) ne devrait comporter que 550 000 doses, contre les 780 000 anticipées dans un premier temps. « Il ne s'agit pas d'une baisse mais d'une ré-allocation », s'est empressé de préciser le ministère. Le rattrapage devrait être effectué dès la prochaine livraison, programmée fin février, assure-t-il. « Nous pensons qu’une très grosse partie sera consommée », estime le ministère. Et celui-ci d'ajouter : « En fonction du nombre de médecins s'étant manifestés auprès des officines, nous déciderons de la suite. Nous avons plusieurs possibilités. L'une d'entre elles est de pousser les flacons restant dans les officines qui ont déclaré des praticiens volontaires. Charge à elles, en fonction de la volonté de ces derniers, de les attribuer. »
Alors que certains réclament que les pharmaciens puissent vacciner au plus vite, le ministère rappelle que « la HAS a recommandé que le médecin traitant soit dans la boucle pour la vaccination des 50-64 ans avec comorbidités » et que l'ouverture de la vaccination anti-Covid dépendra également « des volumes d'approvisionnements ». Ce que le président de l'Ordre des médecins a rappelé ce mercredi dans nos colonnes, en appelant l'État français à « tout faire pour irriguer notre pays de doses de vaccins ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation