Est-ce la fin de l’accalmie en France en matière de Covid-19 ? Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, en semaine 21 (soit du 23 au 29 mai), « la situation épidémique a continué de s’améliorer avec des indicateurs virologiques et hospitaliers toujours en baisse au niveau national ».
Cependant, « la circulation du Sars-CoV-2 a diminué de manière moins marquée par rapport aux semaines précédentes », nuance l’institution. Avec notamment, une baisse des taux d’incidence moins importante qu’auparavant, voire une tendance à la stabilisation dans certains territoires. Au cours de ces derniers jours, certaines régions comme l’Île-de-France où l’Occitanie auraient même à nouveau enregistré une augmentation du nombre de cas. Et depuis le 30 mai, la moyenne des cas sur sept jours est en hausse, aux environs de 20 000 nouveaux cas quotidiens.
Si pour le moment, ce revirement n’a pas d’impact sur les indicateurs hospitaliers, la situation reste à surveiller de près, estime Santé publique France.
Une hausse de la mutation L452
Pour l’épidémiologiste Guillaume Spaccaferri (SPF), plusieurs phénomènes peuvent concourir à cette nouvelle dynamique, que ce soit « une moins bonne application des gestes barrières », les conditions météo, mais aussi « l'impact de la diffusion de BA.4 et BA.5 ».
Même si le sous-lignage BA.2 du variant Omicron est toujours largement majoritaire (94 % des séquences selon la dernière enquête Flash), une hausse de la mutation en position L452 a à nouveau été observée en semaine 21, suggérant l’augmentation de certains sous-lignages d’Omicron comme BA.4 et BA.5. « Ceci est d’ailleurs confirmé par les données de séquençage qui montraient une augmentation de la détection de ces sous-lignages », appuie SPF. Une tendance similaire a par ailleurs été observée dans d’autres pays d’Europe, comme le Danemark, l’Allemagne, etc.
En Afrique du Sud et au Portugal, où BA.4 et BA.5 sont désormais majoritaires, ces sous-variants ont provoqué de nouvelles vagues épidémiques. Cependant l'expérience de ces deux pays est plutôt rassurante : ces vagues, désormais stabilisées, ne se sont pas accompagnées de recrudescences massives d'hospitalisations et de décès. Et « à ce jour, il n'y a pas de signal qui laisse penser que BA.4 ou BA.5 soient plus sévères que les autres lignages d'Omicron », souligne l'épidémiologiste Anna Maisa (SPF).
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