Le gouvernement n’est toujours pas favorable à la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19.
Interrogé sur la question ce jeudi matin lors de l’émission Les 4 vérités sur France 2, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a assuré : « ça ne changerait rien au schmilblick ».
« J’en étais resté il y a plus de six mois à 80 médecins et pharmaciens cumulés qui avaient démissionné en raison de l’obligation de vaccination, certains ont d’ailleurs été réintégrés depuis, donc cela ne changerait rien à l’offre médicale », a-t-il développé.
Par ailleurs il a affirmé que même symboliquement cette réintégration n’est pas souhaitable, notamment vis-à-vis des autres soignants « qui ne sont pas forcément férus de l’idée de travailler avec eux ».
Nouvel avis début 2023
Autre argument du porte-parole et ancien ministre de la Santé : « les autorités scientifiques et sanitaires considèrent que c’est trop dangereux, avec un virus qui circule encore beaucoup, d’exposer des malades fragiles », a-t-il ajouté.
En juillet dernier, la HAS s’était déclarée favorable au maintien de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants. Au début du mois de novembre, François Braun a indiqué saisir à nouveau la HAS sur la question et plus généralement sur les vaccinations obligatoires qui touchent les soignants. Cet avis est attendu pour le début d’année 2023.
Enfin Olivier Véran, s’appuie aussi sur le refus des parlementaires, qui ont repoussé mercredi soir en commission une proposition de loi de LFI qui visait à réintégrer les soignants suspendus dans les établissements de santé.
Le texte suggérait une réintégration sous réserve de la présentation quotidienne d’un test de dépistage négatif en cours de validité. Il prévoyait également que les personnels en question exercent avec des équipements de protection individuelle gratuits. Ce surcoût aurait été pris en charge par l’État et financé grâce à l’augmentation de l’impôt sur la fortune immobilière. Malgré un vote négatif en commission, le texte sera à nouveau discuté en séance publique.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation