Le phénibut, un psychotrope de synthèse, est désormais interdit en France. Inscrit sur la liste des psychotropes par le ministère des Solidarités et de la Santé, l’acide 4-amino-3-phenylbutanoïque ne doit plus être ni produit, ni vendu ou cédé, ni acquis, ni employé, détaille l’ANSM dans un communiqué publié mercredi. Et ce compte tenu des « risques graves pour la santé publique » associés à la consommation de ce GABA-mimétique de synthèse vendu principalement sur internet sous de « fausses allégations de médicament ou de complément alimentaire ».
Des effets indésirables graves
« Les principaux symptômes retrouvés lors d’une intoxication au phénibut sont des vomissements, des vertiges, une tachycardie, une anxiété, une insomnie […] ainsi que de la somnolence », alerte l’ANSM devant les résultats d’une enquête demandée aux Centres d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendace-Addictovigilance (CEIP-A). Outre une « augmentation récente du nombre d’intoxication chez les usagers de phénibut », ces investigations conduites entre 2007 et 2019 auraient par ailleurs mis en évidence l’existence d’effets indésirables plus graves. L’agence évoque en particulier un syndrome de sevrage « parfois sévère » à l’arrêt de la consommation, des troubles psychiatriques telles que des hallucinations, ou encore des comas.
« Tout cas grave d’abus, de dépendance ou d’usage détourné d’une substance ou d’un médicament peut être déclaré sur le site signalement-sante.gouv.fr », rappelle l’ANSM.
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