Pour sortir d’une crise sanitaire qui n’en finit pas, l’exécutif mise sur la vaccination. Parmi les différentes mesures annoncées lors de son allocution mercredi soir, Emmanuel Macron a précisé le calendrier vaccinal pour les mois à venir. Après l’ouverture aux plus de 70 ans depuis le 27 mars, à partir du 16 avril, la vaccination contre le Covid-19 sera élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans ; puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai. « À partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes qui ont entre 60 et 70 ans », puis « à partir du 15 mai […] pour nos concitoyens qui ont entre 50 et 60 ans », a déclaré le chef de l’État. Suivra « à partir de la mi-juin […] l’ensemble des Français de moins de 50 ans », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une « stratégie spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres ».
"Vacciner sans répit"
Pour le président de la République, l’objectif est clair : tenir la promesse de permettre à tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent d’être vaccinés avant la fin de l’été. Lors de son intervention devant les députés à l’Assemblée nationale ce jeudi matin, Jean Castex a également défendu le rythme Français de vaccination. « Nous serons au rendez-vous et même très au-delà des objectifs énoncés ici même le 17 décembre dernier lors du débat sur la stratégie vaccinale. J’avais annoncé la vaccination de 15 millions de personnes d’ici la fin du premier semestre nous serons très largement en avance », a-t-il assuré. L’arrivée de « plus de 500 000 doses fin avril » et « 2 millions en mai » du vaccin Johnson & Johnson devrait y aider.
Car une nouvelle fois, si le président de la République a répété son mantra : « vacciner, vacciner, vacciner […] vacciner sans répit, sans jour férié. Le week-end comme la semaine », ce discours agace profondément une partie des médecins qui se plaignent de ne pas avoir de doses pour vacciner. Dans Le Parisien, le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, souligne une nouvelle fois ce paradoxe : « les médecins se plaignent de pas en avoir de doses, à chaque fois on nous dit qu’elles arrivent, mais c’est la pénurie ». Le syndicat des généralistes, ainsi que le SML réclamaient d'ailleurs hier dans des communiqués respectifs, la mise à disposition des médecins libéraux de tous les vaccins
L’OMS pointe une lenteur inacceptable en Europe
Même si le gouvernement défend son bilan vaccinal, l’OMS a critiqué ce jeudi la lenteur « inacceptable » de la vaccination contre le Covid-19 en Europe. « Le rythme lent de la vaccination prolonge la pandémie », déplore la branche européenne de l’organisation onusienne. « Que je sois clair : nous devons accélérer le processus en renforçant la production, en réduisant les obstacles à l’administration des vaccins, et en utilisant la moindre dose que nous avons en stock », a affirmé Hans Kluge, directeur de l’OMS Europe.
Dans son allocution mercredi soir, Emmanuel Macron a malgré tout reconnu des lacunes dans la vaccination des personnes de plus de 70 ans. « Je sais que beaucoup de nos aînés ont essayé de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ces dernières semaines, trop souvent sans succès et j’en suis profondément désolé », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas acceptable », a-t-il affirmé, expliquant avoir « demandé à l’Assurance maladie de mobiliser des équipes pour y remédier ». « L’ensemble des plus de 75 ans qui n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous seront appelés », a-t-il assuré, tandis qu' « en parallèle un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous ».
(avec AFP)
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