Après les personnes âgées, les adultes jeunes, les adolescents et les 5-11 ans, la campagne de vaccination anti-Covid-19 s’ouvre désormais aux enfants de 6 mois à 4 ans à risque de formes graves ou vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée.
Pour rappel, en octobre, l’Agence européenne du médicament (EMA) avait recommandé d’étendre l’utilisation des vaccins à ARNm Pfizer et Moderna – classiques, non bivalents – aux enfants à partir de 6 mois. L’instance recommandait plus précisément d’administrer une dose réduite de ces vaccins selon un schéma comportant d’emblée trois injections.
La vaccination ouverte aux enfants les plus vulnérables
Deux mois plus tard, mi-décembre, la Haute Autorité de Santé (HAS) s’était à son tour prononcée favorablement à l’égard de la vaccination des plus petits. Du moins par Comirnaty (à la dose de 3 µg) – Spikevax n’étant globalement pas préconisé en France chez les jeunes. Plus précisément, dans un contexte où « les moins de 1 an représentaient 70 % des hospitalisations des 0-17 ans et 84 % des admissions en soins critiques », l’instance proposait d’utiliser le vaccin chez les 6 mois à 4 ans à risque de forme grave (ou dans une stratégie de cocooning).
Un DGS-urgent daté du 19 janvier acte ces recommandations. De fait, la campagne de vaccination concerne bien deux sous publics d’enfants de 6 mois à 4 ans : ceux vivant dans l’entourage d’une personne vulnérable (immunodéprimée), et ceux à risque de forme grave. Soit ceux présentant une immunodéficience, une cardiopathie congénitale, une maladie hépatique, cardiaque ou respiratoire chronique (asthme y compris), une pathologie neurologique, etc., énumère la DGS. « Peuvent s’ajouter des situations où, au cas par cas, (…) les médecins spécialistes d’organes et de maladies rares (concluent à) un risque majeur de formes graves », précise l’instance.
Une vaccination compatible avec le calendrier vaccinal
Comme prévu, un schéma de primovaccination à trois injections est retenu. « Les deux premières doses doivent être administrées à 21 jours d’intervalle. La troisième injection doit être réalisée 8 semaines après la deuxième », confirme l’autorité sanitaire. Ce total de trois doses doit être respecté même en cas d’infection – quitte à repousser les injections restantes à 3 mois après l’infection. « Il est par ailleurs possible de recevoir un autre vaccin du calendrier vaccinal concomitamment (ou parallèlement) à Comirnaty » sans avoir à respecter de délais particuliers, avance la DGS.
C’est le vaccin Comirnaty non bivalent à la dose de 3 µg qui doit être utilisé pour chacune des trois injections – à réaliser dans la cuisse ou éventuellement dans le deltoïde (à partir d’un an). Un dosage qui requiert de nouvelles formes pédiatriques, qui se distinguent de celles utilisées chez les 5-11 ans ou chez les adultes par leur conditionnement : les flacons multidose, à reconstituer, présentent un couvercle rouge bordeaux (et non jaune, comme chez les 5-11 ans, ou gris, pour les adultes).
Des doses ouvertes à la commande en ville à partir du 23 janvier
En termes d’approvisionnement, selon la DGS, ces nouvelles formes pédiatriques sont déjà disponibles à l’hôpital depuis le 16 janvier. Et en ville, « les officines pourront commander les flacons (…) pour les médecins, sages-femmes et infirmiers qui leur en font la demande » à partir du 23 janvier.
À noter que la campagne concernant des enfants très jeunes « souffrant de pathologies graves », « seuls les médecins sont autorisés à prescrire et administrer le vaccin », souligne la DGS. Néanmoins, « les sages-femmes et les infirmiers diplômés d’État (IDE) (…) qui ont l’habitude de vacciner les enfants de cette tranche d’âge, sont (aussi) autorisés à leur administrer le vaccin dès lors que celui-ci a été prescrit par un médecin ». En outre, s’agissant de mineurs, la vaccination est soumise à l’accord des deux parents.
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