Que sera l’épidémie de Covid dans les semaines à venir ? Si le dernier point épidémiologique Covid-19 fait état d’une « moindre augmentation de la circulation virale par rapport à la semaine précédente », Santé publique France (SPF) reste prudente quant à l’interprétation de ce fléchissement.
En semaine 38 (soit du 19 au 25 septembre), avec près de 35 000 nouveaux cas quotidiens en moyenne, « le taux d’incidence a augmenté (+22 %) pour la troisième semaine consécutive et a atteint 358/100 000 », indique SPF. À l’exception des moins de 10 ans (-36 %), l’ensemble des classes d’âge étaient concernées par cette progression, particulièrement marquée chez les plus de 80 ans (> 50 %).
Tous âges confondus, la hausse observée était toutefois moins forte que celle enregistrée en semaine 37 (+57 %).
Peut-on pour autant en conclure que la vague actuelle pourrait être de moindre ampleur ? Pas si sûr, répond Isabelle Parent, responsable infections respiratoires et vaccinations chez Santé publique France, qui invite à « rester prudent sur l’interprétation de cette dynamique et à observer ce qui va se passer ».
Une protection vaccinale déjà ancienne
De même pas facile de prédire l’impact de l’épidémie sur l’hôpital dans les semaines à venir. « Même si on a des éléments pour dire que la sévérité d’Omicron est probablement moindre que celle des variants précédents on sait qu’il y a des populations qui restent fragiles », rappelle Isabelle Parent. Or chez ces personnes à risque, la couverture vaccinale est insuffisante. Au 26 septembre, parmi les personnes éligibles au second rappel, seuls 34,8 % des 60-79 ans et 48,3 % des 80 ans et plus avaient reçu cette deuxième dose. Et pour celles correctement vaccinées « la dose de second rappel commence à être ancienne, à peu près la moitié d’entre elles l'ayant reçue entre mars et juin ».
Dans ce contexte, « le taux d’hospitalisation des personnes fragiles peut remonter si elles sont moins protégées contre les formes sévères du fait de l’ancienneté de leur dose précédente ». D'où l'importance de la campagne de rappel automnale qui débutera le 3 octobre, insiste Santé publique France.
En semaine 38, les indicateurs hospitaliers étaient en hausse pour la deuxième semaine consécutive, avec une augmentation des hospitalisations de 21 % et des admissions en soins critiques de 16 % (données non consolidées).
Au-delà du Covid, « on arrive dans la saison froide, propice à la circulation d'autres virus respiratoires, grippe et bronchiolite, a souligné le Dr Parent. Et ces autres épidémies peuvent aussi peser sur les hôpitaux ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation