Pour lutter contre la recrudescence des cas d'infections à chlamydia et à gonocoque, l'Assurance-maladie a annoncé ce lundi 30 juin le lancement d'un kit de dépistage par autoprélèvement gratuit et livré à domicile, pour les jeunes de 18 à 25 ans.
Disponible à partir du 1er juillet pour les femmes, la commande en ligne du kit sera étendue aux hommes « au cours du second semestre », selon un communiqué de la Cnam.
Des résultats disponibles sous cinq jours
La demande pourra se faire directement sur le site internet ameli, après un « questionnaire rapide de dix questions ». Le kit sera livré « sur le lieu de son choix », et il faudra ensuite renvoyer le tube contenant l'autoprélèvement dans un laboratoire. « Le jeune (sera) prévenu de la disponibilité de ses résultats par SMS sous cinq jours ouvrés », a encore précisé l'Assurance-maladie.
En augmentation continue depuis les années 2000, les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes sont « un enjeu de santé publique du fait des risques graves qu’elles présentent à la fois pour les femmes et pour les hommes », comme l'infertilité ou le risque de grossesse extra-utérine, a souligné l'Assurance-maladie.
Entre 2021 et 2023, les cas de gonorrhées ont bondi de 59 % chez les hommes et de 46 % chez les femmes, tandis que les cas de chlamydioses ont augmenté de 10 % chez les hommes, selon Santé publique France.
Un recours au dépistage multiplié par 3,4
« Même en l’absence de symptôme », il est possible d'être porteur d'une IST, « et de la transmettre », a rappelé l'organisme, « c'est pourquoi le dépistage est un outil essentiel de lutte contre la diffusion de ces maladies. »
Le lancement du kit s'inscrit dans le cadre de « mon test IST », qui permet depuis septembre 2024 aux moins de 26 ans de se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre infections : chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis et hépatite B.
Selon l'Assurance-maladie, l'envoi d'un kit d'autoprélèvement a déjà montré son efficacité lors de l'expérimentation « Chlamyweb » menée en 2012 par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Ce dispositif avait permis de multiplier « par 3,4 le recours au dépistage de chlamydiae chez les jeunes comparé à une orientation vers le système de soins » (médecins généralistes, gynécologues, centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic, etc.).
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