Plus d’un mois après le démarrage de la campagne de vaccination anti-Covid, les médecins généralistes ne peuvent toujours pas vacciner en dehors des grands centres. En cause notamment, des premiers vaccins disponibles, ceux de Pfizer/BioNTech, nécessitant d'être conservés à -70°. Même si d’aucuns estiment que du fait de la possibilité de les conserver quelques jours à une température supérieure, les médecins généralistes auraient déjà pu les administrer en dehors des centres de vaccination.
Pourtant, début décembre, le Premier ministre Jean Castex avait promis un rôle majeur aux médecins de famille.
L'arrivée du vaccin d’AstraZeneca, qui a reçu le feu vert de l’Agence européenne du médicament (EMA) ce vendredi, est donc très attendue. Dans un entretien accordé il y a deux semaines au Généraliste, le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, expliquait qu'avec l'arrivée de ce nouveau vaccin, les médecins de famille devraient enfin pouvoir vacciner à leur cabinet.
Cette évolution devrait être bientôt confirmée. Ce vendredi, à l'occasion d'une réunion avec les syndicats médecins libéraux, le ministère de la Santé a confirmé que la vaccination dans les cabinets de médecine générale devrait être rendue possible d'ici la fin du mois de février.
Les médecins de famille sont prêts
Reste désormais à savoir quels seront les indications et les publics retenus pour ce nouveau vaccin. La Haute autorité de santé se prononcera ce mardi. Dans un premier temps, seuls les médecins devraient pouvoir vacciner. « Dans la mesure où il faut prioriser des gens, cela nous paraît logique », confie le Dr Jacques Battistoni, président de MG France.
De son côté, la profession est prête, comme en attestent les résultats d'une enquête* menée par le Collège de médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) publiés ce lundi.
Selon celle-ci, 98 % des médecins de famille ont déclaré qu’ils proposeront la vaccination à leurs patients. 85 % ont dit qu’ils étaient prêts à vacciner dans leur cabinet. Et 75 % ont déclaré avoir un réfrigérateur disponible pour la conservation des vaccins.
« Les médecins généralistes interrogés sont prêts à vacciner les patients dans leur cabinet. Il ne reste plus qu’à les approvisionner en vaccins ! », clame le CMG
* Enquête menée en ligne entre le 12 et le 21 janvier 2021 auprès de 2 486 omnipraticiens
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation