C'était la quatrième de l'été, mordant sur la rentrée : au moins 60 décès de plus que la normale ont été recensés en France pendant la canicule qui a frappé 17 départements du 3 au 11 septembre, selon les estimations de l'agence Santé publique France (SPF) publiées ce 4 octobre, un bilan qui sera consolidé cet automne.
« Au moins 60 décès en excès toutes causes confondues (+2,2 %) ont été estimés durant cette canicule dans les départements concernés », indique SPF.
Cet épisode de chaleur tardive, exceptionnel par son intensité et sa durée selon Météo France, a touché près de 30 % de la population de métropole, dans 17 départements des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Normandie, Pays de la Loire, Hauts-de-France, Île-de-France et Nouvelle-Aquitaine.
Un bilan consolidé à l'automne
Une canicule se définit par une période de chaleur prolongée sans interruption pendant plusieurs jours. Les impacts sur la mortalité varient selon la durée, l'intensité de l'épisode, la période de survenue et le type de population touchée.
Lors de la première canicule de l'été (7 au 13 juillet), au moins 80 décès en excès de toutes causes ont été estimés en France, lors de la deuxième (17 au 26 juillet) au moins 30 et lors de la troisième (11 au 26 août) presque 400 de plus que la normale.
Ces estimations sont encore préliminaires, d'abord, parce qu'elles se basent sur des données de mortalité encore incomplètes. Surtout, elles n'évaluent pas exactement les morts directement dues aux canicules. Elles permettent seulement d'indiquer à quel point l'ensemble des décès a dépassé la normale pendant cette période. Le bilan consolidé de l'automne devrait, grâce à une méthode statistique spécifique, déterminer le nombre de décès véritablement attribuables à la chaleur.
Celle-ci a provoqué la mort de 30 000 à 35 000 personnes en France en été entre 2014 et 2022, selon une étude antérieure de l'agence sanitaire. L'Europe est le continent qui connaît le plus grand réchauffement, jusqu'à 1 °C de plus que la moyenne mondiale.
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