« Alors qu'une grande partie de la région européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souffre d'une chaleur étouffante, nous devons nous rappeler que, sans préparation, la chaleur peut être mortelle », alerte l'agence onusienne dans un communiqué, rappelant que la canicule de 2022 a fait 61 000 morts en Europe. L'OMS détaille les mesures à prendre pour se protéger et souligne le « besoin désespéré et urgent d'actions régionales et mondiales pour lutter efficacement contre la crise climatique, qui représente une menace existentielle pour l'humanité ».
En France, alors que sept départements du sud-est et la Corse sont placés en vigilance orange canicule par Météo-France ce 17 juillet, c'est Santé publique France (SPF) qui décrit les conseils pour se protéger de la chaleur. L'agence sanitaire met aussi des outils de communication à la disposition des professionnels de santé.
Des affiches sur les bons réflexes et les moyens de se protéger peuvent être téléchargées ou commandées, tout comme de nombreux dépliants, portant notamment sur la prévention chez l'adulte vulnérable, la personne âgée et l'enfant. Un dépliant adapté aux personnes sourdes a également été élaboré.
Dans son point épidémiologique du 18 juillet, SPF rapporte un pic de 97 passages aux urgences le 11 juillet dans le cadre de l’analyse de l’indicateur iCanicule, qui comprend hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies.
Des conseils qui s'appliquent à tous
Pour limiter l'impact sur la santé des fortes chaleurs, SPF détaille les principaux conseils : s'hydrater régulièrement, rester au frais autant que possible (y compris en maintenant son logement frais) et éviter les activités physiques aux heures les plus chaudes. L'agence sanitaire invite aussi les personnes à risque (âgées, handicapées) à s'inscrire sur le registre de leur commune pour recevoir de l’aide pendant les fortes chaleurs.
L'agence sanitaire précise que « certains médicaments sont susceptibles d’altérer les mécanismes de défense de l’organisme » et recommande aux patients de consulter un médecin ou un pharmacien. À ce titre, l'Agence du médicament (ANSM) a récemment émis des recommandations pour la bonne conservation des médicaments lors des grosses chaleurs.
« Les conseils de prévention s’appliquent à tous, y compris aux personnes en bonne santé, mais particulièrement aux personnes fragiles en raison de leur âge, de leur état de santé (traitements médicamenteux majorant l’effet de la chaleur ou perturbant l’adaptation de l’organisme à la chaleur), aux femmes enceintes ou du fait d’une surexposition à la chaleur en raison de conditions de travail, ou d’environnement (sportifs, travailleurs, occupants de logement exposé aux fortes chaleurs…) », insiste SPF.
Des conseils spécifiques sont adressés aux travailleurs en extérieur et à leurs employeurs afin de limiter les risques d'accident liés à la chaleur (fatigue accrue, baisse de la vigilance). La réglementation prévoit notamment la mise à disposition d'un local de repos adapté aux conditions climatiques et l'aménagement du travail.*
Pour sa part, l'OMS incite les personnes qui voyagent dans des zones de fortes chaleurs « à consulter régulièrement les bulletins météorologiques, à suivre les conseils locaux et à s'informer sur les risques sanitaires liés aux conditions météorologiques auprès de sources fiables ».
En France, le numéro vert Canicule info service (0800 06 66 66) est gratuit et accessible entre 9 heures et 19 heures depuis un poste fixe pour répondre à toutes interrogations.
*Plus d'informations sur le site de l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles : www.inrs.fr/chaleur
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