On n'en aura pas fini avec le Sars CoV-2. Même lorsque l'épidémie sera maîtrisée, les patients porteurs d'un Covid long seront encore en souffrance. Selon le cabinet d'Olivier Véran qui vient de présenter une feuille de route sur le sujet, le nombre de malades concernés serait de l'ordre de 70 000 en France. Actuellement, les symptômes doivent être observés au-delà d'une période de trois mois après le début de l'infection. Le syndrome ne répond pas à ce jour à une définition précise. Il se traduit classiquement par une fatigue intense, une dysautonomie, des troubles cognitifs, sensoriels qui ne réduisent pas à la seule anosmie ou agueusie. Cette liste n'est d'ailleurs pas exhaustive. Le mécanisme physiopathologique qui expliquerait le syndrome n'a pas encore été élucidé. Est-ce dû à une réaction immunitaire inappropriée ? une neuro-invasion cérébrale ? En tout cas, cette nouvelle entité s'inscrit dans le cadre des syndromes post-infectieux. Afin d'aider au diagnostic et à la prise en charge des patients souffrant d'un Covid long, un réseau de 130 cellules de coordination a été mis en place sur l'ensemble de l'Hexagone. Il doit aider les médecins généralistes à identifier les services hospitaliers compétents.
ALD hors liste
Outre la prise en charge médicale, les patients sont susceptibles de bénéficier d'une ALD hors liste, accordée par l'assurance maladie. Une enveloppe de 20 millions sur trois ans financée dans le cadre du fonds d'action régionale (FIR) a été débloquée. Elle s'ajoute à des crédits de 10 millions d'euros dévolus à la recherche pluridisciplinaire sur cette thématique. 10 millions d'euros supplémentaires devraient être disponibles en avril pour le financement d'autres programmes de recherche. On n'aura pas fini avec la prise en charge des patients traités pour le Sars CoV-2.
Microbiote : mieux informés, des Français à mobiliser pour la recherche
La dérivation biliaire du bypass gastrique Roux-en-Y protège du cancer colorectal
L’instabilité chromosomique pourrait prédire la réponse à la chimiothérapie
Pour perdre du poids, le jeûne intermittent est équivalent aux régimes hypocaloriques