Si le début de l’année 2024 suit une tendance rassurante pour le don du sang, l’Établissement français du sang (EFS) veut anticiper l’été et les départs en vacances, alors que les Jeux olympiques renforcent la nécessité de constituer un stock suffisant. « La maladie ne prend pas de vacances et les patients ont besoin de bioproduits sanguins tout au long de l’été », commente Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production de produits sanguins à l’EFS.
Pour remplir l’objectif de collecter 105 000 poches d’ici à mi-juillet, l’organisme a lancé une campagne de communication « Tous unis pour le don » à l’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang. En plus d’une augmentation des lieux de collectes, cette année l’EFS cherche à attirer les donneurs en s’installant dans des lieux atypiques : carrousel du Louvre, Philharmonie de Paris ou encore Hôtels de ville de Tours, Chartres et Lyon.
Une organisation particulière au cours des Jeux olympiques et paralympiques
L’organisation des collectes pendant le déroulement des jeux a été pensée pour faciliter l’accès aux donneurs, c’est-à-dire suffisamment à distance des sites d’évènements sportifs. Pour suppléer les besoins de l’Île-de-France, qui rassemble la majorité des épreuves, l’établissement a augmenté sa capacité de soutien, en cas de besoin imprévu, à raison de 1 000 poches par semaine durant l’été.
L’EFS a aussi modifié son protocole pour les donneurs à risque d’être contaminés par des arboviroses, habituellement ajournés à 28 jours : une détection des génomes viraux sera réalisée pour eux durant les périodes entourant les JO, au sein des régions qui concentrent le plus d’évènements sportifs et de celles qui ont vu une forte circulation des virus en 2023.
Pour les JO comme au long cours, la mobilisation des jeunes est indispensable pour compenser le départ des personnes malades et âgées de la communauté des donneurs. Les jeunes sont actuellement les plus nombreux : 14 % des donneurs ont entre 20 et 24 ans et un tiers moins de 30 ans. « Si les jeunes générations sont tout à fait prêtes à s’engager, il est nécessaire d’aller vers eux et de répondre à leurs préoccupations », explique Jacques Allegra, président de la Fédération française du don de sang bénévole. L’EFS sensibilise au plus tôt les donneurs potentiels et s’appuie sur de nombreuses associations pour toujours renforcer la mobilisation des Français.
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