Selon un article du Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 20 mars*, après une baisse continuelle des cas de tuberculose à Paris depuis 2002, il a été observé pour la première fois une élévation en 2016. Le nombre de cas qui était de 323 en 2015, est passé à 372 un an plus tard. Une tendance qui a été confirmée en 2017, avec 403 cas.
La grande majorité des cas avaient des localisations exclusivement respiratoires. 14 % des respiratoires et extra-respiratoires. Et 14 % autres : des localisations exclusivement extra-respiratoires.
Ce constat a été établi par le Centre de lutte antituberculeuse de Paris (Clat 75) qui a – entre autres – pour missions de participer à l’évaluation et à la surveillance épidémiologique de la lutte antituberculeuse, et de coordonner cette lutte au niveau départemental.
Surtout dans l’est parisien
« L’âge moyen des cas déclarés était de 40,6 ans », indique le BEH. 271 des cas étaient masculins (73%), avec beaucoup de migrants originaires d’Afrique (Mali, Sénégal, Côte-d’Ivoire, Congo, Cameroun), récemment arrivés en France et vivant dans des conditions précaires. Les arrondissements de l’est parisien sont les plus concernés. Parmi les patients migrants, dans 1/3 des cas, la tuberculose survenait dans les deux années qui suivaient l’arrivée en France.
« Face à l’augmentation du nombre de cas de tuberculose dans certains groupes à risque à Paris, un renforcement du dépistage actif des populations les plus vulnérables semble de plus en plus pertinent, en partenariat avec les différents acteurs socio-médicaux et en appui au projet d’accueil lancé par la mairie de Paris », concluent les auteurs de cet article.
* Le BEH a réalisé une édition particulière pour la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars.
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