Si l’association entre un IMC élevé et lerisque de coronaropathie, de diabète de type 2, d’HTA, d’AVC, de dyslipidémie ou d’arthrose est bien établi, les publications au cours des deux dernières décades ajoutent certains cancers à la liste. Dans la dernière édition du Lancet, une équipe londonienne complète le tableau et apporte des précisions sur ce facteur de risque en analysant le lien entre IMC et les 22 cancers les plus communs au Royaume-Uni.
A partir des données issues d’un registre de soins primaires, 5,24 millions d’individus âgés d’au moins 16 ans et indemnes de cancer ont été inclus dans l’étude. Au terme d’une période moyenne d’observation de 7,5 ans, 166 000 personnes ont développé un cancer.
Ainsi, chaque élévation de 5 kg/m2 de l’IMC augmenterait de manière linéaire le risque de cancer de l’utérus (hazard ration : 1,62), de la vésicule biliaire (1,31), du rein (1,25), du col de l’utérus (1,10), de la thyroïde (1,09) et de la leucémie (1,09). L’accroissement de l’IMC estb lié de manière positive au risque de cancer du foie (1,19), du colon (1,10), de l’ovaire (1,09) et du sein chez le femme ménopausée (1,05). En revanche, une relation inverse serait associée au risque de cancer de la prostate (0,98), du sein chez la femme avant la ménopause (0,95), en particulier chez les non fumeurs.
Forts de leurs conclusions, les auteurs précisent qu’une élévation de 1kg/m2 de l’IMC de la population britannique serait à l’origine d’une augmentation de 3790 du nombre de nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année au Royaume Uni.
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