Le neurologue allemand est né à Neuses, près de Cobourg. Après avoir terminé ses études médicales, à l'âge de vingt-quatre ans, il rejoignit l'équipe de la clinique psychiatrique de l'université de Yen qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort tragique en 1941. Sa vie de chercheur aura été entièrement consacrée à la recherche des relations entre la pensée et son substrat matériel, le cerveau.
Ses recherches, interrompues par la première Guerre mondiale, puis par ses responsabilités administratives lorsqu'il fut promu à la direction de la clinique psychiatrique de l'université d'Iéna, l’amenèrent, à partir de 1924, à explorer la possibilité d'enregistrer l'activité électrique du cerveau à partir d'électrodes placées sur le cuir chevelu. Hans Berger eut de la « chance », car le fils de son jardinier, suite à un grave accident, avait perdu une grande partie de sa calotte et ainsi le cerveau du jeune homme n'était plus que recouvert d'une fine couche de peau sans pellicule osseuse. C'est ainsi que Berger eut son travail en quelque sorte facilité, lors des enregistrements effectués sur le premier sujet soumis à ses expériences. Il fut aussi le premier à décrire les tracés en forme de vagues (qu’il appela "ondes alpha" et "ondes bêta") et à décrire les tracés inhabituels chez les patients épileptiques.
Une fin tragique
Le destin de Hans Berger sera cependant tragique. En proie aux attaques incessantes des Nazis arrivés au pouvoir, ses travaux ne connurent pas la notoriété qu’ils auraient dû avoir. Découragé, Berger qui aurait pu avoir le Prix Nobel s’il n’avait pas connu toutes ces brimades dans son propre pays, finit par se pendre en 1941 dans sa clinique psychiatrique d’Iéna.
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