Sous la pression de patients, de médecins, et de partis d'opposition , le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé lundi la mise en place d'un comité chargé de définir les modalités d'un accès équitable au nouveau traitement de l’hépatite C. "Nous ne tolèrons pas une mort de plus!", avaient scandé samedi des centaines de personnes à Madrid, lors d'une marche visant à réclamer du gouvernement de Mariano Rajoy (photo) la prise en charge de traitements pouvant coûter entre 25.000 et 60.000 euros selon les pays d'Europe actuellement en négociation avec au moins un fabricant. C'était la deuxième manifestation de malades dans la capitale en moins de quinze jours.
Dans ce pays de quelque 46,5 millions d'habitants, entre 1,5 et 2% de la population serait porteuse du virus, selon une estimation de l'OMS, soit entre 675 et 900.000 personnes. Le ministère de la Santé espagnol évoque pour sa part 50.000 cas confirmés. Pour l'instant, les traitements avec des médicaments de nouvelle génération ne sont prévus que pour 6.000 personnes.
Les nouveaux traitements de l’hépatite C dont le plus connu est celui de Gilead, promettent une guérison à plus de 90% contre 50% actuellement et sans de lourds effets secondaires. Mais leur coût suscite des discussions un peu partout, notamment aux Etats-Unis et en France, où l'on a craint qu'il plombe le système de santé. Mais ses défenseurs assurent qu'il coûte bien moins cher qu'une greffe de foie, dépassant les 100.000 euros.
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